HYMNE À LA LUNE (GLOIRE A SURAH)
1.
O belle lune,
Magnifique Surah,
Brillante et éclatante fille du soleil,
Tu reflètes la lumière de ton paternel
Pour mieux nous guider dans la nuit noire.
2.
O toi, la magicienne blanche,
Ta peau est de moitié noire comme le charbon,
Granuleuse comme la pierre ;
Blanche est l'autre moitié, comme la craie,
Lisse comme de la porcelaine.
Et que dire de ton regard,
Si profond que nul être ne peut le soutenir trop longtemps
Sans prendre le risque de perdre la tête et de devenir fou ?
3.
Tant de légendes et d'histoires parlent de toi
Car tu as le don de ne pas laisser indifférente.
Tu nous apporte tant de bienfaits
Et en même temps nous prépare tant de malheurs,
Cela nous le savons, mais comment se passer de toi ?
4.
O belle lune,
Magnifique Surah,
Tu es si fertile que tu as le pouvoir de te féconder toi-même,
Sans l'aide d'une quelconque semence masculine.
De toute manière, quiconque se risquerait à effleurer ta peau
Finirait pétrifié à jamais,
À la merci du grand loup Xherrir,
Dont la mâchoire broie tout.
5.
Tu es et resteras notre belle lune,
À la fois mère et vierge,
À la fois blanche et noire,
À la fois bonne et mauvaise ;
Tu es et resteras la reine de tous les contrastes.
6.
Tu enfantas deux sublimes filles sans aucune douleur,
Le sourire aux lèvres,
Et le soleil en fut si fier qu'il les bénit de ses rayons chauds.
À Lyna, pour mission fut chargée de jeter le voile du crépuscule,
Chevauchant son brumeux destrier Vallsarh ;
À Néia, celle de jeter celui de l'aurore,
Bien accrochée à son fougueux cheval de feu Yklisarh.
Quant tu parles d'elles, ta voix est douce et ton cœur léger comme une plume,
Tu es calme et sereine.
7.
Tu enfantas également trois fils turbulents et fougueux,
Que l'on appelle les triplés maudits.
Là point de sourires, mais une douleur atroce pour les accoucher,
Et la mort qui t'as touché une fois le dernier expédié enfin de tes entrailles.
Tu enfantas la guerre et la colère, répondant au nom de Necalli ;
Tu enfantas la douleur et la souffrance, répondant au nom de Xothar ;
Enfin, tu enfantas la mort, répondant au nom de Shyhish ;
Ce dernier sut moissonner sa première vie en prenant celle de sa propre mère.
8.
Le soleil sait que tes trois fils existent,
Mais tu les enfantas sur ta face que la lumière ne peut atteindre,
Faisant d'eux les enfants des ténèbres et de l'obscurité.
Ils grandiront ainsi cachés jusqu'au dernier crépuscule,
Fomentant les desseins les plus sombres contre l'humanité.
9.
Et toi, Surah,
Nous savons quel camp tu choisiras quand le moment sera venu de nous battre.
Tu te joindras à tes fils pour semer le malheur sur notre monde,
Et propager le plus grand mal.
Ton choix est celui d'une mère désespérée,
Désireuse de protéger des enfants que tous veulent voir mourir.
Quand tu parles d'eux, ta voix est triste et ton cœur lourd comme un rocher,
Tu es enflammée et susceptible.
10.
O Surah la fertile,
L'éclatante, la brillante,
Tu es un guide pour beaucoup quand le voile noir recouvre notre ciel.
Les femmes désirant avoir un enfant t'honores avec ferveur,
C'est également le cas des navigateurs,
Car tu es pour eux un phare dans la nuit sombre.
11.
Assise sur ton trône d'argent,
Les deux loups Xherrir et Gharo à tes pieds,
Ton regard est focalisé sur notre terre,
Et jamais tu ne t'en détournes
Car telle est la mission que t'a été donnée par ton paternel.
Tu es bienveillante envers les hommes,
Tu nous aime, et nous t'aimons,
Alors pourquoi serons-nous ennemis lors de l'ultime bataille ?
Pourquoi nous feras-tu autant de mal après nous avoir fait tant de bien ?
Tel est ton choix, telle est ta destinée,
Celle d'affronter ton propre frère et son armée de guerriers dorés,
Toi et toute ta horde de loups enragés,
Toi et ta puissante magie,
Et de mourir tous deux,
Lui par ta magie destructrice,
Toi par sa ruse.
12.
Mais ce moment funeste n'est pas encore arrivé,
Et en attendant, tu es si bonne envers les hommes,
Si serviable et dévouée envers ton paternel.
Tu nous aime, et nous t'aimons,
O belle Surah,
Magnifique Surah,
Éclatante et brillante fille du soleil,
Et nous t'honorons de cet hymne.
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