mercredi 3 janvier 2018

PENSÉE 06 - ODE À NÉIA



Voilà donc que j’ai créé un ange dans ce monde ténébreux ; une étincelle, que dis-je, un astre si brillant que même le Soleil semble bien pâle à ses côtés. Elle paraît être la fille d’un dieu, tant sa beauté est insolente, mais elle est le produit de simples mortels, je peux vous l’assurer. Aphrodite la déteste plus que tout, puisqu’elle est désormais sa plus grande rivale, mais elle attise la curiosité de tous les autres dieux. Son visage endormi est serein et parfait, et je suis obligé d’envelopper son corps doré dans de douces couvertures pour ne pas qu’Apollon ne la trouve et ne me l’enlève dans un excès de jalousie. Son sourire est aussi reposant que celui de Siddharta Gaumata, et vaut toutes les médecines de ce monde. Elle soigne ainsi mes douleurs sans le savoir, par un simple regard ou une attitude. Ses pleurs sont énergiques et autoritaires comme la foudre, provoquant l’admiration de Jupiter. Mais non, elle n’est pas de toi, dieu des dieux, gardien de la foudre. Elle est ce genre de chef d’œuvre que l’on ne fait qu’une fois dans sa vie, sans savoir si cela est dû au talent ou à la chance. Et ce chef d’œuvre, puisque je n’ai pas encore trouvé de mot plus exact, et bel et bien de moi. N’y voyez aucune forme de provocation, vous les dieux de ce monde. Bien au contraire, voyez-y un hommage. Elle est à moi autant qu’à vous, aussi prenez soin d’elle comme vous prendriez soin de votre progéniture. Que sa vie soit plus que belle, à son image, et qu’elle brille du même éclat malgré le temps qui passe. Protégez-la autant que vous l’admirez, car ce genre de beauté est rare, même dans votre monde, et vous ne le savez que trop bien. Cette étoile que vous convoitez si ardemment s’appelle Néia, et elle guide désormais mes pas, telle l’étoile de Vénus guide les navires égarés dans l’obscurité.

PENSÉE 05 - PENSÉE SOUDAINE

PENSÉE SOUDAINE

Le temps passe, et les souvenirs autrefois neufs et colorés s'estompent peu à peu au gré du temps qui passe.

Meurt alors la sensation qui nous a autrefois tant fait vibrer !
Flous deviennent les détails malgré tous nos efforts de concentration !
Hivernal devient alors l'automne aux feuilles chatoyantes !
Sinistres deviennent les forêts autrefois verdoyantes !
Secs deviennent les arbres !
Cassantes deviennent les branches !
Dure devient la terre !
Sans aucun espoir qu'un jour revienne le printemps.

Point de renaissance à espérer : place à l'oubli et à la vieillesse qui ne partira plus jamais !

Sombre pessimisme ou froide réalité ? À vous de juger.

PENSÉE 04 - COMBATTRE CONTRE L'IGNORANCE

Le 05/09/2017,

COMBATTRE CONTRE L'IGNORANCE

"Deux choses sont infinies : l'Univers et la bêtise humaine. Mais en ce qui concerne l'Univers, je n'en ai pas encore acquis la certitude absolue." Albert Einstein

J'ai écris nombre de textes sur l'ignorance et la méchanceté des gens ; j'ai même composé plusieurs musiques pour accompagner des paroles virulentes sur la race humaine, et je considère cela comme nécessaire. Oui, l'être humain est ce qu'il est, avec ses qualités étonnantes et ses défauts répugnants. Mais j'ai tendance à pardonner certains de ses mauvais fonds quand il vit dans les coins les plus hostiles de notre planète, cerné par son instinct de survie qui le pousse à faire des choix difficiles. À contrario, ceux qui vivent près de moi, j'entends dans ce doux pays qu'est la France, ce paisible coin qu'est l'Europe de l'Ouest, du bon coté de la barrière, brassant des richesses que peu détiendront dans leur misérable vie et jouissant d'une chance que bien peu pourront provoquer, alors ceux-là semblent bien plus impardonnables !

Des problèmes d'éducation sont flagrants, d'égoïsme, d'égocentrisme et d'hypocrisie tout autant !  Je sais que nous nous supportons bien plus que nous nous aimons, mais cela est désormais bien trop voyant. Je me surprends à vouloir tuer une grande partie des gens que je croise quand je marche, je voudrais raser une bonne partie de la population de mon propre pays, "l'histoire de repartir sur une bonne base", considérant la race humaine souillée depuis bien trop longtemps. Dis comme cela, cette pensée a de quoi faire peur. D'autres avant moi ont déjà eu ce genre d'état d'esprit, mais avec le pouvoir de le concrétiser, et cela n'a jamais rien donné de bon pour nous. Alors je garde tout cela pour moi, bien enfoui au fond de mon cœur, et je vis aussi fort que je le peux, ignorant les autres autant que possible. Un fumeur jette égoïstement sa cigarette encore allumée, comme un geste purement mécanique, juste devant moi ? Je le maudis, lui souhaite le plus sinistre des destins, mais tout cela dans le silence, puis je poursuis ma route. Une autre parle trop fort dans le train tout en mettant sa musique horrible sans aucune retenue ni gêne ? Je lui souhaite une mort lente et douloureuse, en priant pour qu'un dieu m'entende et réalise mes souhaits au plus vite. Enfin, quand j'entends tous ces détraqués du cerveau et les carnages qu'ils peuvent accomplir par leur simple folie, j'aurai voulu que le malheur ne leur donne même pas la chance de naître. Ce n'est pas un jugement équitable qu'ils méritent, mais une mort froide et expéditive, sans frais et sans pitié, comme pour réparer une erreur commise. Comment voulez-vous survivre à une meute de loups enragés avec la douceur d'un agneau ? La clément à ce niveau-là, oui M. Sénèque je vais vous contredire, demeure de la faiblesse.

Mon dieu que ces mots sont lourds et difficiles à lire à haute voix. On croirait les propos d'un dictateur ou d'un fou désabusé... un fou souhaitant le malheur aux fous, quel ironie !